Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a souligné que l'aide humanitaire entrant dans le territoire est "insuffisante".

Alors que l'accord de trêve prévoyait l'entrée de 600 camions par jour, seuls 200 à 300 parviennent quotidiennement à Gaza, dont un grand nombre sont des transports commerciaux inaccessibles pour une population démunie.

En conséquence, "la faim est toujours présente".

Le système de santé est au bord de l'effondrement total, avec seulement 14 des 36 hôpitaux fonctionnant encore partiellement.

L'OMS estime qu'au moins sept milliards de dollars seraient nécessaires pour sa seule réhabilitation.

Les chiffres sont alarmants : plus de 170 000 blessés, dont près de 42 000 souffrant de lésions invalidantes, et environ 15 000 patients en attente d'une évacuation médicale d'urgence qui n'arrive pas.

La vie quotidienne est un combat permanent, comme le décrit Hiam Mouqdad, 62 ans, qui vit sous une tente au milieu des ruines : "Qui veut m'aider à porter l'eau ?

pour prendre une douche, laver les vêtements et faire la vaisselle ?

".

La destruction est telle qu'un convoi égyptien a été autorisé à entrer pour aider à la recherche de dépouilles, une tâche rendue extrêmement complexe par les "plus de 61 millions de tonnes de débris" qui jonchent le territoire.