Cette décision, saluée par Ankara comme un résultat "concret", vise à préserver le processus de paix entamé un an plus tôt pour mettre fin à un conflit qui dure depuis quatre décennies.

Le retrait fait suite à un appel à la dissolution du mouvement lancé en février par son chef historique emprisonné, Abdullah Öcalan, et à l'annonce de la dissolution du PKK en mai.

Dans une cérémonie symbolique, le mouvement a diffusé des images de ses combattants quittant le territoire turc. Cependant, le PKK a assorti cette annonce de conditions claires, pressant Ankara de prendre "sans délai" des mesures juridiques pour garantir la pérennité du processus.

Les revendications kurdes incluent des lois spécifiques permettant l'intégration de ses militants dans la vie politique démocratique, allant au-delà d'une simple amnistie.

Un dirigeant du mouvement, Devrim Palu, a réaffirmé que la libération d'Abdullah Öcalan restait une condition "cruciale" pour le succès final du processus. Une commission parlementaire turque a déjà commencé à travailler sur un cadre légal, et le parti pro-kurde DEM continue de jouer un rôle de médiateur entre le gouvernement et le PKK. Cette avancée, bien que significative, dépendra de la volonté politique d'Ankara de répondre aux demandes du PKK concernant les réformes juridiques et le sort de son leader.