La population civile de la bande de Gaza est confrontée à une crise humanitaire qui s'intensifie, malgré l'instauration d'un cessez-le-feu. L'aide internationale peine à entrer dans l'enclave, et les conditions de vie se dégradent dangereusement à l'approche de l'hiver, avec des pénuries critiques d'abris, de nourriture et d'eau potable. Des reportages sur le terrain décrivent le quotidien de familles vivant au milieu des ruines, comme dans le quartier d'Al Nasr, où des enfants cherchent de l'eau et des matériaux pour survivre. Une grand-mère témoigne de l'état psychologique de ses petits-enfants, qui "jouent dans les décombres" et souffrent de traumatismes. L'acheminement de l'aide est un défi majeur. Des équipes de secouristes turcs de l'AFAD sont restées bloquées à la frontière de Rafah, Israël n'ayant pas délivré les autorisations nécessaires. Bien que l'ONU et ses partenaires distribuent des repas chauds, l'Organisation Mondiale de la Santé qualifie l'aide entrant dans le territoire d'"insuffisante".
Les habitants expriment leur épuisement et leur peur d'un retour de la guerre, alors qu'ils luttent pour leur survie.
Des évacuations limitées ont repris, notamment celles organisées par la France qui a accueilli 20 Palestiniens, mais ces opérations restent insuffisantes face à l'ampleur des besoins.
Jean-François Corty, président de Médecins du Monde, souligne que "Gaza continue d’être dans la survie", mettant en lumière la difficulté pour les organisations humanitaires de travailler dans un territoire dévasté où les besoins sont immenses.
En résuméLa situation humanitaire à Gaza reste catastrophique, avec un accès limité à l'aide, des conditions de vie précaires dans les ruines et une population civile épuisée qui redoute l'arrivée de l'hiver et la reprise des combats.