Ces incidents menacent de faire dérailler un accord précaire et de relancer une guerre dévastatrice.

La trêve a été sévèrement ébranlée par des frappes israéliennes massives qui ont fait plus de 100 morts palestiniens, dont des dizaines d'enfants, en représailles à la mort d'un soldat israélien.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a ordonné des frappes « puissantes », accusant le Hamas d'avoir violé l'accord. Le président américain Donald Trump a soutenu le droit d'Israël à la riposte tout en affirmant que « rien » ne compromettrait le cessez-le-feu. Le Hamas, de son côté, a démenti toute responsabilité dans l'attaque contre le soldat et a accusé Israël de chercher des « prétextes pour bombarder ». Le cœur du conflit réside dans l'échange des dépouilles d'otages.

Selon l'accord, le Hamas devait restituer les 28 corps restants, mais n'en a rendu qu'une quinzaine, invoquant la difficulté de les localiser dans les décombres.

Israël accuse le mouvement islamiste d'adopter une « stratégie dilatoire » pour retarder la deuxième phase du plan de paix, qui inclut son désarmement.

Un analyste, David Rigoulet-Roze, qualifie cette tactique de « jeu dangereux ».

La tension a été exacerbée par la restitution par le Hamas de restes de l'otage Ofir Tzarfati, dont une partie du corps avait déjà été récupérée par l'armée israélienne, un acte perçu comme une « torture psychologique supplémentaire » pour la famille.

Dans un autre incident, trois corps restitués se sont avérés ne pas être ceux d'otages.

En conséquence, le Forum des familles d'otages a appelé à suspendre la suite du processus de paix jusqu'à la restitution de toutes les dépouilles.