Les habitants, épuisés, luttent pour leur survie au milieu des ruines.

La vie quotidienne à Gaza est une lutte permanente.

Des témoignages poignants décrivent une population vivant sans nourriture, ni eau potable, ni électricité, ni internet.

« La mort est préférable à la vie », confie Sumaya Daloul, 27 ans.

Hisham al-Bardai, un père de famille, raconte : « Nous n'avons ni nourriture ni eau pour boire ou nous laver.

La situation est critique ». La destruction est omniprésente, avec plus de 61 millions de tonnes de débris et environ 20 000 engins non explosés disséminés sur le territoire. Les habitants comme Hiam Mouqdad et ses petits-enfants vivent dans des tentes au milieu des ruines de leur quartier, cherchant de quoi faire du feu et de l'eau potable. L'arrivée de l'hiver suscite une angoisse supplémentaire, avec un manque criant d'abris et de vêtements chauds.

« On est fatigués, nos enfants sont déjà malades », témoigne un habitant.

L'aide humanitaire arrive au compte-gouttes et reste « insuffisante » selon l'Organisation Mondiale de la Santé. De plus, la France a repris ses évacuations de Palestiniens de Gaza, mais en nombre limité après une suspension estivale.

La peur d'un retour à la guerre est omniprésente. « Nous venions tout juste de commencer à respirer à nouveau [...] quand les bombardements ont repris, ramenant la guerre, les explosions et la mort », déclare Khadija al-Housni après les récentes frappes israéliennes.

Ce sentiment est partagé par beaucoup, qui craignent qu'Israël n'utilise la question non résolue des otages comme « une excuse pour reprendre la guerre ».