L'affaire met en lumière les divisions internes et relance le débat sur la responsabilité des forces armées.

La major-générale Yifat Tomer-Yerushalmi, cheffe du service juridique de l'armée israélienne, a annoncé sa démission à la suite d'une enquête sur la fuite d'une vidéo diffusée durant l'été 2024 par la chaîne israélienne N12 News.

Les images montraient plusieurs militaires entourant un prisonnier, tenant un chien et masquant leurs gestes derrière des boucliers antiémeute.

Cette vidéo a provoqué un tollé dans l'opinion publique israélienne ainsi qu'une vague de critiques sur la scène internationale.

Yifat Tomer-Yerushalmi a reconnu avoir approuvé la diffusion du clip à des fins internes, mais a nié avoir autorisé sa fuite dans les médias.

Une enquête criminelle est en cours pour déterminer les circonstances exactes de cette fuite, comme l'a confirmé le ministre de la Défense, Israel Katz.

Cinq soldats ont depuis été inculpés pour mauvais traitements.

L'affaire a également provoqué des réactions extrêmes, avec des manifestations et des intrusions dans deux bases militaires par des partisans d'extrême droite qui dénoncent une « chasse aux sorcières » contre l'armée. Cette démission intervient dans un climat déjà tendu en raison des opérations militaires à Gaza.

Elle révèle des divisions au sein de l'institution militaire et soulève des questions cruciales sur la transparence et l'obligation de rendre des comptes au sein des forces armées israéliennes.