Islamabad a annoncé l'échec des pourparlers, imputant la responsabilité au gouvernement taliban afghan.
Bien qu'une source sécuritaire pakistanaise ait laissé entrevoir une possible reprise, et qu'un nouvel accord pour se rencontrer le 6 novembre ait été annoncé, le ton est monté de manière spectaculaire. Le ministre pakistanais de la Défense a menacé d'« anéantir complètement le pouvoir taliban » en cas de nouvelles attaques, affirmant que le Pakistan, puissance nucléaire, « n'a besoin d'utiliser ne serait-ce qu'une fraction de son arsenal ». En réponse, le ministre taliban de l'Intérieur, Sirajuddin Haqqani, a prévenu que certains au Pakistan « jouent avec le feu et la guerre ».
Le cœur du différend réside dans les accusations mutuelles de soutien à des groupes terroristes. Le Pakistan exige de Kaboul des « mesures crédibles et décisives » contre les talibans pakistanais (TTP) qui opèrent depuis le sol afghan. Kaboul, de son côté, dément ces accusations et reproche à Islamabad de soutenir la branche régionale de l'État islamique (EI). Le président américain Donald Trump a réitéré son offre de médiation pour mettre fin « très rapidement » aux hostilités, mais l'échec des négociations et les menaces croisées laissent craindre une « guerre ouverte ».











