Plusieurs candidats pressentis pour succéder au Premier ministre sortant, Mohammed Shia al-Sudani, sont issus des appareils sécuritaires.

Parmi eux, Hamid al-Shatri, chef du Service national de renseignement, et Qasim al-Araji, conseiller à la sécurité nationale, illustrent le poids croissant de ces institutions dans la sphère politique. Ces figures émergent au sein du Cadre de coordination chiite, principale coalition politique, elle-même fracturée entre différentes factions.

Le Premier ministre sortant, al-Sudani, bien que bénéficiant d'un certain soutien populaire grâce à des progrès économiques, fait face à des obstacles politiques et à des plaintes pour irrégularités.

La compétition est suivie de très près par les parrains régionaux.

L'Iran, acteur clé du Cadre de coordination, et l'Arabie saoudite redoutent une instabilité qui pourrait affecter les routes énergétiques et la lutte contre l'État islamique. Dans ce contexte, Bagdad maintient un équilibre délicat, hébergeant encore des conseillers militaires américains pour contrer les menaces venues de Syrie, tout en naviguant entre les influences de Téhéran et de Riyad.

Le processus politique s'annonce long et fragmenté, avec une participation électorale attendue faible, signe d'un électorat désenchanté.

Les véritables enjeux se joueront dans les alliances post-électorales, où les figures issues des services de sécurité pourraient s'imposer comme des arbitres décisifs, capables d'assurer une certaine stabilité mais aussi de renforcer des logiques de pouvoir polarisées.