Un nouveau séisme de magnitude 6,3 a frappé le nord de l'Afghanistan, faisant plus de 20 morts et des centaines de blessés. Cette catastrophe survient seulement deux mois après le tremblement de terre le plus meurtrier de l'histoire récente du pays, plongeant les populations sinistrées dans une situation humanitaire encore plus désespérée à l'approche de l'hiver. Le séisme, survenu dans la nuit du 2 au 3 novembre, a principalement touché les provinces de Samangan et de Balkh. Selon les autorités talibanes, le bilan provisoire fait état de plus de 20 morts et 534 blessés. De nombreuses maisons ont été détruites, et des dégâts importants ont été signalés, y compris sur des sites historiques comme la Mosquée bleue de Mazar-e-Sharif, joyau du XVe siècle. Cette nouvelle tragédie s'ajoute au traumatisme du séisme de magnitude 6 qui avait fait plus de 2 200 morts et près de 4 000 blessés dans l'est du pays fin août. Les survivants des deux catastrophes partagent désormais "l'angoisse de l'hiver qui approche". Des milliers de personnes, dont de nombreux enfants, vivent dans des tentes inadaptées au froid, alors que les températures pourraient chuter jusqu'à -20°C.
"Où devrions-nous aller?
", déplore Gulabuddin, un rescapé de Samangan.
La réponse humanitaire est limitée.
Des organisations comme Save the Children déploient des équipes, mais le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) alerte sur le fait que, sans toit, "la situation va être très difficile" et qu'il y a une "probabilité que certains meurent".
Les organisations internationales font face à l'une des pires crises budgétaires de leur histoire, de nombreux donateurs s'étant retirés, limitant ainsi leur capacité d'intervention.
Face à l'aide insuffisante, les rescapés appellent à une reconstruction rapide et plus solide, en béton, pour éviter que leurs maisons ne s'effondrent à nouveau.
En résuméUn nouveau séisme a fait plus de 20 morts en Afghanistan, exacerbant la crise humanitaire deux mois après une précédente secousse dévastatrice. Des milliers de survivants, sans abri adéquat, font face à l'arrivée imminente de l'hiver avec une aide internationale limitée en raison de crises budgétaires.