L'enjeu principal pour Moscou est la conservation de ses bases navale à Tartous et aérienne à Hmeimim, cruciales pour sa projection de puissance en Méditerranée orientale. Pour ce faire, la Russie a repris discrètement ses vols militaires vers la Syrie et propose au nouveau gouvernement un soutien économique, notamment la fourniture de pétrole et de blé, ainsi que des systèmes d'armes avancés comme les S-400. Cette offre vise à donner à Damas une capacité de défense crédible face aux frappes israéliennes et à contrebalancer la tutelle turque.
Une rencontre clé a eu lieu à Moscou entre Vladimir Poutine et Ahmed al-Charaa, où ce dernier a invoqué les "liens historiques anciens" et les "intérêts communs" pour redéfinir les relations.
Conscient de la nécessité de s'appuyer sur plusieurs alliés pour la reconstruction, le nouveau leader syrien n'a jamais réclamé le départ des forces russes. De son côté, la Turquie a également renforcé sa coopération avec la nouvelle armée syrienne, commençant à la former sur son territoire suite à un accord sécuritaire signé en août. Ce jeu d'alliances complexe voit la Syrie devenir un échiquier où la Russie, la Turquie et le Qatar tentent de consolider leur influence, tandis que le nouveau président syrien, Farouk al-Sharaa, cherche à imposer une nouvelle ère de gouvernance en luttant contre la corruption et le népotisme, avertissant que "la Syrie ne sera pas le terrain d'un nouveau partage du butin".











