Le président syrien par intérim, Ahmed al-Sharaa, a annoncé lors d'un déplacement en Arabie saoudite que le pays avait attiré 28 milliards de dollars d'investissements depuis la chute du régime précédent.

Riyad cherche activement à réintégrer la Syrie dans le giron arabe pour stabiliser la région et contrer l'influence iranienne, longtemps prédominante sous Assad.

Les discussions portent sur des secteurs clés comme la reconstruction des infrastructures, l'énergie et les transports.

Un projet phare envisagé est la création d'une ligne ferroviaire régionale reliant le port syrien de Lattaquié à l'Arabie saoudite via la Jordanie, ce qui pourrait redéfinir les routes commerciales du Levant. Cependant, la concrétisation de ces ambitions reste suspendue à la politique de Washington.

Les sanctions américaines, notamment le "Caesar Act", sont toujours en vigueur et interdisent toute transaction financière susceptible de soutenir le gouvernement syrien.

Un diplomate du Golfe a confié que ces sanctions représentent "le dernier étranglement pour l'économie syrienne". Sans un assouplissement de la position américaine, un responsable économique saoudien estime que ces milliards d'investissements "resteront sur le papier". La stratégie saoudienne vise donc autant la réhabilitation politique de la Syrie que la sécurisation de ses propres intérêts régionaux, mais le succès de cette démarche dépendra en grande partie de la diplomatie américaine.