Un séisme de magnitude 6,3 a frappé le nord de l'Afghanistan dans la nuit du 2 au 3 novembre, causant la mort d'au moins 20 personnes et faisant plus de 534 blessés, selon un bilan provisoire des autorités talibanes. Cette nouvelle catastrophe naturelle survient deux mois seulement après un tremblement de terre encore plus dévastateur qui avait fait plus de 2 200 morts dans l'est du pays. L'épicentre du séisme a été localisé près de Kholm, dans la province de Samangan, avec des secousses ressenties jusqu'à la capitale, Kaboul. Les provinces de Samangan et de Balkh ont été les plus touchées, avec de nombreuses maisons détruites et des infrastructures endommagées. La célèbre Mosquée bleue de Mazar-e-Sharif, un joyau architectural du XVe siècle, a subi des dégâts, notamment au niveau de son minaret. Les opérations de secours sont compliquées par des éboulements qui ont temporairement coupé la route entre Mazar-e-Sharif et Kholm, ainsi que par des dommages sur les lignes électriques provenant d'Ouzbékistan.
Cette nouvelle tragédie aggrave une situation humanitaire déjà désastreuse.
L'ONG Save the Children a alerté sur le sort des survivants du précédent séisme qui, avec l'arrivée de l'hiver, "font face à la pluie et la neige avec des tentes pour seule protection".
L'angoisse de l'hiver est désormais partagée par les nouvelles victimes dans le nord, confrontées au froid et au manque d'abris.
Les organisations internationales, déjà confrontées à des crises budgétaires, peinent à répondre à l'ampleur des besoins dans un pays fréquemment frappé par des séismes en raison de sa position sur une faille tectonique majeure.
En résuméCe nouveau séisme plonge l'Afghanistan dans une crise humanitaire encore plus profonde. Alors que le pays n'est pas remis du précédent tremblement de terre, les survivants, démunis face à la destruction et à l'approche de l'hiver, lancent un appel à l'aide pour la reconstruction.