Dix mois après la chute de Bachar al-Assad, le nouveau gouvernement syrien de transition dirigé par Ahmed al-Charaa opère un repositionnement diplomatique majeur sur la scène internationale. Cette "nouvelle ère" est marquée par une levée de sanctions de l'ONU, des ouvertures vers l'Occident et des négociations pragmatiques avec la Russie pour préserver les équilibres régionaux. Un geste symbolique fort a été l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution, préparée par les États-Unis, levant les sanctions visant le président par intérim Al-Charaa et son ministre de l'Intérieur. Ce vote, salué par Washington comme un "message politique fort", ouvre la voie à une visite historique du dirigeant syrien à la Maison Blanche, la première d'un chef d'État syrien depuis plus de deux décennies. Parallèlement, la France, par la voix d'Emmanuel Macron, a appelé le nouveau président, ancien chef du groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Sham, à "rejoindre la coalition" internationale contre Daech.
Washington préparerait même une présence militaire sur une base aérienne à Damas dans le cadre d'un futur pacte de sécurité israélo-syrien.
Face à ce rapprochement avec l'Occident, la Russie tente de préserver son influence et ses acquis stratégiques, notamment ses bases navales de Tartous et aérienne de Hmeimim.
Moscou a engagé des discussions avec le nouveau pouvoir, qui a affirmé respecter "tous les accords précédents".
En échange de la prolongation de ses concessions militaires, la Russie propose un soutien économique et la fourniture de systèmes de défense avancés comme les S-400, un atout pour Damas face aux frappes israéliennes.
En résuméLe nouveau régime syrien d'Ahmed al-Charaa engage un virage diplomatique, obtenant la levée de sanctions de l'ONU et se rapprochant de l'Occident, tout en négociant avec la Russie pour maintenir sa présence stratégique. Cette réintégration progressive sur la scène internationale vise à stabiliser le pays et à redéfinir ses alliances après la chute d'Assad.