L'administration américaine, sous l'impulsion de Donald Trump, promeut activement un plan pour Gaza qui inclut le déploiement "très bientôt" d'une force internationale de stabilisation et un ambitieux projet de reconstruction. Ce plan, qui suscite à la fois espoir et scepticisme, vise à transformer l'enclave palestinienne tout en posant des questions fondamentales sur l'avenir de sa population et sa gouvernance. La force internationale, qui formerait une composante clé de l'accord de cessez-le-feu, serait principalement composée de troupes de pays arabes et musulmans, l'Indonésie s'étant déjà portée volontaire. Parallèlement, un plan de "requalification urbaine" de Gaza, porté par des figures du monde des affaires comme Jared Kushner, envisage de transformer la bande côtière en une "Riviera du Moyen-Orient". Ce projet, chiffré à plus de 100 milliards de dollars d'investissements, conçoit Gaza comme un nœud logistique reliant Israël et l'Arabie saoudite.
Cependant, cette vision est vivement critiquée pour son "approche immobilière" qui semble ignorer la dimension humaine et politique.
Des analystes soulignent que le plan suppose l'émigration d'un quart de la population gazaouie, chaque départ étant cyniquement évalué comme un "gain de 23 000 dollars". L'ancien chef du Shin Bet, Ami Ayalon, a qualifié le plan de "passoire", soulignant son principal défaut : l'absence d'un engagement clair envers une solution à deux États.
Pour lui, seule la perspective d'un État palestinien peut offrir une "meilleure idée" pour contrer l'idéologie du Hamas.
Bien qu'il considère ce plan comme un "premier pas dans un voyage de mille lieues", il reste pessimiste quant à ses chances de succès sans un horizon politique crédible pour les Palestiniens.
En résuméLe plan de paix américain pour Gaza, porté par Donald Trump, propose une force internationale et une reconstruction massive sur un modèle économique et immobilier. Si l'initiative vise à stabiliser la région, elle est critiquée pour son manque de vision politique, notamment l'absence d'un engagement clair pour une solution à deux États, et pour son approche qui semble ignorer le sort de la population gazaouie.