Le Conseil de sécurité de l'ONU a également levé ses sanctions à son encontre. Arrivé au pouvoir en décembre 2024 après avoir renversé Bachar al-Assad, Sharaa s'efforce de repositionner son pays sur la scène internationale, en s'éloignant de l'Iran et de la Russie pour se rapprocher de la Turquie, des pays du Golfe et des États-Unis. La sécurité régionale sera au cœur des discussions, Washington jouant un rôle de médiateur dans des pourparlers sur un possible pacte de sécurité entre la Syrie et Israël.

Dans ce cadre, les États-Unis envisageraient d'établir une présence militaire sur une base aérienne à Damas.

Il est également attendu que la Syrie rejoigne officiellement la coalition internationale contre l'État islamique.

Le président Trump a salué le "leadership fort" de son homologue.

Un obstacle majeur demeure la loi César de 2019, qui impose de lourdes sanctions au régime syrien et dont l'abrogation nécessite un vote du Congrès américain. Sharaa plaidera pour la levée de ces sanctions afin d'attirer les investissements nécessaires à la reconstruction, estimée à plus de 200 milliards de dollars par la Banque mondiale. Pour l'analyste Firas Maksad, cette visite illustre un "basculement historique : la Syrie passe du statut de vassal iranien à celui de partenaire du bloc occidental".