L'armée israélienne a justifié ses bombardements en affirmant viser des positions du Hezbollah afin d'empêcher le groupe pro-iranien de "reconstruire ses capacités militaires" dans la région.

Simultanément, Israël a ordonné l'évacuation de plusieurs villages frontaliers libanais, dont Tayr Debba, où le maire a averti : "si les choses continuent d’évoluer ainsi, alors tout espoir est perdu".

Le ministère libanais de la Santé a confirmé un mort et un blessé. Le président libanais, Joseph Aoun, a condamné ces frappes, accusant Israël de rejeter les ouvertures diplomatiques de Beyrouth. De son côté, le Hezbollah a diffusé une "lettre ouverte" dans laquelle il assure respecter le cessez-le-feu tout en se réservant le "droit légitime" de se défendre face à une agression. Le mouvement chiite a également rejeté toute "négociation politique avec Israël", une position qui ferait suite aux pressions d'émissaires américains et égyptiens.

La situation est exacerbée par les déclarations de responsables israéliens, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui accusent le Hezbollah de tenter de se "réarmer". L'armée libanaise a dénoncé des "attaques condamnables" visant à "saper la stabilité du Liban" et à empêcher son déploiement dans le sud, conformément à l'accord de cessation des hostilités.

La Force intérimaire de l'ONU au Liban (Finul) a également déploré que ces frappes "sapent les progrès réalisés en vue d’une solution politique et diplomatique".