La capitale, Téhéran, est particulièrement en danger, au point que les autorités envisagent des mesures drastiques.
Le président Massoud Pezeshkian a lancé un avertissement sévère, déclarant que Téhéran, qui abrite plus de 10 millions de personnes, "pourrait devoir être évacuée d'ici à la fin de l'année si la pluie ne revient pas". Cette déclaration choc met en lumière la gravité de la situation. Selon les médias locaux, 15 des 31 provinces du pays n'ont pas reçu la moindre goutte de pluie cet automne.
À Téhéran, le niveau des précipitations est "quasiment sans précédent depuis un siècle", selon un responsable local.
La situation est également critique à Mashhad, la deuxième plus grande ville du pays, où les quatre barrages qui l'alimentent sont "pratiquement à sec avec des réserves à moins de 3%". Face à l'urgence, le gouvernement a déjà annoncé son intention de procéder à des coupures d'eau périodiques dans la capitale afin de limiter le gaspillage et de gérer les ressources restantes. Cette crise de l'eau s'inscrit dans un contexte plus large de défis environnementaux et climatiques pour l'Iran.
La combinaison d'une mauvaise gestion des ressources hydriques, d'une agriculture intensive et des effets du changement climatique a conduit à un épuisement critique des nappes phréatiques et des réservoirs à travers le pays. La perspective d'une évacuation, même partielle, d'une métropole comme Téhéran souligne l'ampleur de la crise et les défis socio-économiques colossaux qu'elle pourrait engendrer.












