Porté par une popularité en hausse, il cherche à équilibrer les relations de l'Irak avec les États-Unis et l'Iran tout en se concentrant sur l'amélioration des services publics.

Cependant, il doit faire face à la concurrence de ses propres alliés au sein de la coalition chiite qui l'a porté au pouvoir. Dans le nord, Massoud Barzani, figure historique du nationalisme kurde, bien que retiré officiellement de la vie politique, œuvre à renforcer l'influence de son Parti démocratique du Kurdistan (PDK).

Un bon résultat électoral lui permettrait de peser davantage dans les négociations tendues avec Bagdad, notamment sur la gestion des revenus pétroliers et l'autonomie régionale.

Une autre figure notable est Qais al-Khazali, chef de la puissante milice chiite pro-iranienne Asa'ib Ahl al-Haq.

Désigné comme terroriste par Washington, il tente de se réinventer en acteur politique légitime.

Un succès électoral renforcerait son poids au sein de la direction chiite et consoliderait l'influence de Téhéran sur les institutions irakiennes. Ces élections, les sixièmes depuis la chute de Saddam Hussein en 2003, se déroulent dans un climat de désillusion populaire face à une classe politique jugée corrompue et incapable d'apporter des réformes durables.