Le groupe djihadiste cherche à exploiter l'instabilité politique et sécuritaire pour reprendre pied dans le pays, incitant le nouveau gouvernement et la coalition internationale à une vigilance accrue. Depuis la prise de pouvoir par Ahmed al-Charia en décembre 2024, l'EI espère "profiter de l'instabilité pour reprendre pied dans le pays et contester le nouvel ordre politique". Des cellules dormantes de l'organisation restent actives, notamment dans le nord-est du pays.

En réponse, les nouvelles autorités syriennes ont lancé une vaste opération nationale contre ces cellules.

Selon le ministère de l'Intérieur, 61 raids ont été menés, aboutissant à l'arrestation de 71 personnes et à la saisie d'armes et d'explosifs.

Cette offensive préventive intervient à la veille d'une visite historique du président syrien à Washington, où il doit rencontrer Donald Trump.

L'un des objectifs de cette rencontre est de faire rejoindre officiellement la Syrie à la coalition internationale anti-EI dirigée par les États-Unis. Emmanuel Macron a également appelé le président syrien à "rejoindre la coalition". Parallèlement, dans le nord-est de la Syrie, notamment au Rojava, la menace d'une résurgence djihadiste reste tangible.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), à dominante kurde, continuent de mener des opérations contre les restes de l'organisation, comme en témoignent des patrouilles à Deir ez-Zor. La situation est compliquée par les tensions entre le nouveau pouvoir à Damas et les forces kurdes, faisant craindre une "guerre ouverte" qui pourrait affaiblir la lutte contre l'EI.