Bien qu'Emmanuel Macron ait annoncé leur « liberté », leur retour en France reste incertain.
Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a qualifié cette étape d'« une étape » vers leur libération définitive, précisant n'avoir « aucune certitude » sur le calendrier.
Cette situation illustre ce que de nombreux analystes qualifient de « diplomatie des otages », une pratique où l'Iran arrête des étrangers pour obtenir des concessions de la part des pays occidentaux. Cette stratégie, démentie par Téhéran, est considérée comme un « pilier de la politique étrangère iranienne » depuis la prise d'otages de l'ambassade américaine en 1979.
L'affaire Kohler-Paris présente une « troublante symétrie » avec le cas de Mahdieh Esfandiari, une citoyenne iranienne détenue en France pour « apologie du terrorisme ».
Libérée sous contrôle judiciaire, elle se trouve désormais à l'ambassade d'Iran à Paris, et Téhéran avait publiquement demandé son échange.
Les conditions de détention des deux Français ont été décrites comme une « torture », dormant avec la lumière allumée en permanence. Leur libération, qualifiée par l'Iran d'acte de « compassion islamique », intervient dans un contexte de rapports de force internes au régime, affaibli par la guerre de juin avec Israël, qui aurait renforcé le camp des réformateurs. Au moins une vingtaine d'Occidentaux seraient encore détenus en Iran, servant de potentiels leviers dans les négociations internationales.












