Israël multiplie les frappes ciblées, affirmant que le mouvement chiite reconstitue ses capacités militaires, tandis que Beyrouth dénonce une entrave délibérée au retour des déplacés.
L'armée israélienne accuse le Hezbollah de chercher à reconstituer son arsenal en faisant entrer des armes depuis la Syrie et de maintenir une présence militaire au sud du fleuve Litani, en violation de l'accord. En conséquence, Tsahal a intensifié ses offensives, affirmant avoir tué une quinzaine de membres du mouvement chiite depuis début novembre et mené des frappes dans le sud et l'est du Liban. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a menacé de faire respecter le cessez-le-feu "d'une poigne de fer", déclarant qu'Israël "ne reviendra pas à la réalité du 7 octobre 2023".
En réponse, les autorités libanaises et des militants accusent Israël d'entraver systématiquement la reconstruction des villages frontaliers dévastés par la guerre. Des frappes israéliennes viseraient délibérément les bulldozers, les engins de construction et les préfabriqués, empêchant le retour de près de 82 000 déplacés.
Des ingénieurs civils auraient même été menacés par des drones israéliens.
Le Hezbollah, tout en affirmant son engagement pour le cessez-le-feu, rejette toute idée de désarmement et dénonce les frappes israéliennes "destructrices et meurtrières", avertissant qu'"il y a des limites à tout".
Cette spirale d'accusations et d'actions militaires maintient la région dans un état de guerre larvée, où la population civile est la première victime.












