La situation est critique, l'Iran connaissant son "automne le plus sec depuis cinquante ans" avec des précipitations inférieures de 89% à la moyenne.

Le président Masoud Pezeshkian a averti que sans pluie avant l'hiver, Téhéran, mégapole de plus de 10 millions d'habitants, pourrait devoir être évacuée.

Les réservoirs alimentant la capitale et d'autres grandes villes comme Mashhad sont à des niveaux historiquement bas, certains étant presque à sec. Face à l'urgence, les autorités ont lancé des opérations d'ensemencement des nuages, une technologie consistant à pulvériser des particules comme l'iodure d'argent pour provoquer la pluie. Des opérations ont notamment eu lieu au-dessus du bassin du lac d'Ourmia, qui a largement rétréci. Au-delà du changement climatique, les experts et la population pointent du doigt des décennies de mauvaise gestion de l'eau : construction excessive de barrages, forage de puits illégaux et surconsommation. Cette crise n'est pas sans risques politiques, ravivant le souvenir des violentes manifestations de 2021 dans le sud du pays, déjà déclenchées par des pénuries d'eau.

Les mesures actuelles, comme la réduction de la pression de l'eau la nuit à Téhéran, sont perçues comme des palliatifs insuffisants.