La libération des deux derniers otages français en Iran, Cécile Kohler et Jacques Paris, après 1277 jours de détention, illustre une nouvelle fois la "diplomatie des otages" pratiquée par Téhéran. Bien que sortis de prison, leur confinement à l'ambassade de France souligne la complexité des négociations et les possibles contreparties, notamment le sort d'une Iranienne détenue en France. Arrêtés le 7 mai 2022 pour espionnage après avoir rencontré des enseignants grévistes, Cécile Kohler et Jacques Paris ont été extraits de la prison d'Evin le 4 novembre pour être remis à l'ambassade de France à Téhéran. Le Quai d'Orsay a confirmé qu'ils "retrouvent une forme de vie normale" après plus de trois ans d'incarcération dans des conditions difficiles. Cette libération s'inscrit dans une stratégie iranienne consistant à utiliser les détenus occidentaux comme monnaie d'échange, notamment dans le cadre des tensions sur son programme nucléaire.
La diplomatie française, qui qualifie ces détentions d'"otage d'État" depuis octobre 2022, a maintenu des canaux de discussion ouverts avec Téhéran, même au plus fort des crises.
Une rencontre entre Emmanuel Macron et son homologue iranien Massoud Pezeshkian en septembre à New York aurait été décisive. Plusieurs articles suggèrent un lien direct entre cette libération et le cas de Mahdieh Esfandiari, une Iranienne détenue en France depuis février 2025 pour "provocation en ligne au terrorisme".
Considérée comme un "agent d'influence", elle a été libérée sous contrôle judiciaire et hébergée à l'ambassade d'Iran à Paris, la veille de l'arrivée du couple français à l'ambassade de France.
Cette coïncidence renforce l'hypothèse d'un échange de prisonniers, même si Téhéran le nie.
En résuméLa libération de Cécile Kohler et Jacques Paris, bien que positive, met en exergue la stratégie de "diplomatie des otages" de l'Iran. Leur situation, confinés à l'ambassade française, et la libération quasi simultanée d'une ressortissante iranienne en France, suggèrent un échange complexe qui laisse leur retour définitif en suspens.