Ce rappel à l'ordre intervient dans un contexte de contestation persistante des règles imposées par le régime depuis la Révolution islamique. Dans un discours rapporté par les médias, Gholamhossein Mohseni Ejeï a demandé à son institution de sévir contre ce qu'il considère comme des perturbations de la vie publique. La principale "anomalie" dans son viseur est le nombre croissant de femmes qui ne respectent plus l'obligation de porter le hijab en public, un phénomène particulièrement visible dans les grandes villes comme Téhéran. En vertu des lois imposées après la Révolution de 1979, toutes les femmes doivent se couvrir les cheveux et porter des vêtements amples.

Cependant, de nombreuses Iraniennes défient ouvertement cette règle.

Le chef du pouvoir judiciaire estime que ces tendances ne sont pas spontanées mais "organisées" par "l’influence étrangère" dans le cadre d'une "guerre d’infiltration".

Cette rhétorique, qui assimile la contestation sociale à une menace pour la sécurité nationale, justifie un durcissement de la répression. Cet appel à la fermeté signale une volonté du régime de réaffirmer son autorité face à une société civile qui continue de défier les normes imposées, malgré les risques.