Plusieurs événements récents ont exacerbé la situation.
La FINUL a accusé l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu depuis un char Merkava sur ses Casques bleus, qualifiant l'acte de « violation grave de la résolution 1701 ». L'armée israélienne a reconnu les tirs mais a affirmé qu'ils n'étaient pas « délibérés », expliquant avoir confondu les soldats de l'ONU avec des « suspects ».
Par ailleurs, l'ONU a accusé Israël d'avoir construit un mur en béton qui empiète sur le territoire libanais au-delà de la Ligne bleue, rendant plus de 4 000 m² de terres inaccessibles aux Libanais. Israël rejette ces conclusions, affirmant que le mur respecte la frontière.
Ces frictions s'inscrivent dans un contexte plus large de méfiance. Israël accuse le Hezbollah de reconstituer ses capacités militaires au sud du fleuve Litani, en violation de l'accord de trêve, et de faire entrer des armes depuis la Syrie. L'armée israélienne mène des frappes régulières au Liban, affirmant viser des infrastructures du Hezbollah.
De leur côté, les autorités libanaises et la FINUL dénoncent les violations israéliennes, notamment l'occupation de cinq positions en territoire libanais et les incursions aériennes et terrestres. Cette instabilité a de graves conséquences humanitaires, empêchant la reconstruction des villages frontaliers dévastés par la guerre et le retour de près de 82 000 personnes déplacées. Des acteurs locaux qui tentent d'initier la reconstruction disent faire l'objet de menaces directes de la part de l'armée israélienne.












