Avec la fin du régime de Bachar el-Assad, le paysage sécuritaire syrien s'est complexifié.

Daech, bien qu'affaibli, n'a pas disparu.

L'organisation a adopté une stratégie d'insurrection, menant des attaques ciblées et s'infiltrant dans les zones de rivalité entre les nouvelles autorités de Damas et les institutions pro-kurdes. Les camps et prisons du nord-est du pays, comme celui d'Al-Hol, abritent encore des milliers de sympathisants et de combattants, dont de nombreux étrangers. Ces lieux, décrits comme des foyers de radicalisation, permettent à l'idéologie djihadiste de prospérer en l'absence de perspectives de rapatriement ou de jugement. Parmi les groupes encore actifs figure la « Brigade des étrangers », dirigée par le djihadiste français Omar Omsen, qui regroupe de nombreux combattants francophones près d'Idlib. La présence de ces vétérans, dont certains ont participé à la chute de Damas, pose un dilemme sécuritaire majeur, la France ne semblant pas chercher activement à les rapatrier pour les juger.

Face à cette menace persistante, le nouveau gouvernement syrien a pris des mesures significatives, annonçant son adhésion à la coalition internationale anti-djihadistes.

Dans un geste de coopération avec la Chine, Damas a également accepté de livrer à Pékin environ 400 combattants djihadistes issus de la minorité musulmane ouïghoure, qui avaient rejoint les rangs des groupes extrémistes en Syrie.