Ce regain de participation, malgré les appels au boycott de l'influent leader chiite Moqtada Sadr, témoigne d'un certain intérêt des électeurs pour l'avenir politique du pays après des décennies de guerre et d'instabilité. La « Coalition pour la reconstruction et le développement » de M. Soudani a revendiqué la victoire, mais devra, comme le veut le système politique irakien, former une alliance pour obtenir une majorité absolue et gouverner.
Il devra notamment fédérer les factions chiites, dont beaucoup sont liées à l'Iran, au sein du Cadre de coordination qui l'avait porté au pouvoir en 2022.
Le prochain gouvernement fera face à d'immenses défis : répondre aux attentes de la population en matière d'emplois et de services publics, lutter contre la corruption endémique et, surtout, maintenir un équilibre précaire entre ses deux principaux alliés, l'Iran et les États-Unis. La situation régionale, marquée par la guerre à Gaza et la chute du régime d'Assad en Syrie, rend cet exercice d'équilibriste encore plus délicat.
Washington, qui maintient 2 500 soldats en Irak, fait pression sur Bagdad pour désarmer les groupes pro-iraniens.
Téhéran, de son côté, cherche à préserver son influence chez son voisin, un allié stratégique clé après l'affaiblissement de ses autres partenaires régionaux.
Le scrutin est donc suivi de près par les deux puissances, chacune espérant voir émerger un gouvernement qui serve ses intérêts.












