Arrêtés en mai 2022 pour espionnage après avoir rencontré des enseignants grévistes, l'enseignante et le retraité étaient détenus depuis 1 277 jours.

Leur libération a été obtenue après des mois d'efforts menés par la diplomatie française, qui avait qualifié leur détention d'« otage d'État ».

Un tournant décisif semble avoir eu lieu lors d'une rencontre en septembre entre le président Emmanuel Macron et son homologue iranien, Massoud Pezeshkian, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.

La France a maintenu ses canaux de communication ouverts avec Téhéran, même au plus fort des tensions régionales, une stratégie qui a contrasté avec celle d'autres pays européens.

Cette libération semble s'inscrire dans un jeu de concessions réciproques.

Quelques jours avant leur sortie de prison, la justice française a accordé une remise en liberté sous contrôle judiciaire à Mahdieh Esfandiari, une traductrice iranienne vivant en France, détenue depuis février 2025 pour « provocation en ligne au terrorisme ».

Des sources la décrivent comme un « agent d'influence » du régime iranien, suggérant qu'elle aurait servi de « monnaie d'échange », ce que Téhéran dément.

Le lendemain de l'accueil de Kohler et Paris à l'ambassade française, Mme Esfandiari a été hébergée à l'ambassade d'Iran à Paris en attendant son procès. Le sort final des deux Français pourrait donc être lié à l'issue de cette affaire judiciaire en France.