La situation s'est fortement dégradée entre la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) et l'armée israélienne, suite à des tirs israéliens visant des Casques bleus et à une enquête de l'ONU concluant à une violation de la souveraineté libanaise par Israël. La FINUL a accusé l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sur ses soldats de la paix depuis un char Merkava. L'incident, qui n'a pas fait de blessés, a été qualifié de "violation grave de la résolution 1701 du Conseil de sécurité" par la force onusienne, qui a exhorté Israël à "cesser tout comportement agressif". L'armée israélienne a reconnu les tirs mais a affirmé qu'ils n'étaient pas "délibérés", expliquant avoir confondu les soldats de l'ONU avec des "suspects" et avoir procédé à des tirs de semonce.
L'affaire est "en cours d'examen" selon Tsahal.
Parallèlement, une enquête de la FINUL a conclu qu'un mur en béton construit par Israël empiétait sur le territoire libanais en dépassant la Ligne bleue, la frontière de facto. Selon le rapport, cette construction rend plus de 4 000 mètres carrés de territoire libanais inaccessibles.
La FINUL a demandé le démantèlement des segments concernés, considérant leur présence comme une violation de la souveraineté du Liban. L'armée israélienne a rejeté ces conclusions, affirmant que le mur respectait la frontière. Ces deux incidents successifs ont ravivé les tensions le long de cette frontière hautement sensible et mis à mal la coopération entre les forces internationales et israéliennes.
En résuméDes tirs israéliens sur des Casques bleus et la construction d'un mur jugé illégal par l'ONU ont provoqué une crise de confiance entre la FINUL et Israël. Ces incidents, qualifiés de violations graves par l'ONU, fragilisent la mission de maintien de la paix et augmentent le risque d'escalade à la frontière libanaise.