Face à la menace de pénurie d'eau, les autorités ont lancé des opérations d'ensemencement des nuages et ont même évoqué la possibilité d'évacuer la capitale, Téhéran.

La situation est critique à travers le pays, qui connaît sa sixième année de sécheresse consécutive.

Les précipitations sont inférieures de 89 % à la moyenne et les principaux barrages ne sont remplis qu'à 11 % de leur capacité.

Dans la capitale, les pluies n'ont jamais été aussi faibles depuis un siècle.

Face à cette situation alarmante, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a averti que si les pluies ne reprenaient pas, un rationnement de l'eau serait inévitable et qu'il faudrait « peut-être évacuer Téhéran », une métropole de 14 millions d'habitants. Bien que le gouvernement ait par la suite précisé qu'il s'agissait d'une alerte pour souligner la gravité de la situation plutôt que d'un projet concret, cette déclaration témoigne de l'ampleur de la crise. Pour tenter d'y remédier, l'Iran a lancé des opérations d'ensemencement des nuages, une technologie visant à provoquer artificiellement la pluie en pulvérisant des particules, comme de l'iodure d'argent, dans l'atmosphère.

Des vols ont notamment été effectués au-dessus du bassin du lac d'Ourmia, le plus grand du pays, qui s'est considérablement asséché. Cette crise hydrique, aggravée par une gestion de l'eau jugée défaillante, notamment une agriculture qui absorbe 90 % des ressources, constitue un défi majeur pour la stabilité du pays.