Les récentes élections législatives ont été un test crucial pour l'avenir du pays, tiraillé entre les influences américaine et iranienne.

Sur le plan social, la réintégration des familles liées à l'EI, comme celles revenant du camp d'Al-Hol en Syrie, reste un processus complexe et douloureux, entravé par la méfiance des communautés locales. Parallèlement, le pays connaît un retour tragique des mariages de fillettes, une pratique longtemps interdite par la loi mais qui regagne du terrain sous l'influence de courants fondamentalistes, illustrant une régression des droits des femmes. Sur le plan politique, les élections législatives de novembre 2025 ont enregistré un taux de participation surprenant de plus de 55%, signalant un regain d'intérêt citoyen malgré une profonde désillusion.

Ces élections sont considérées comme décisives pour la stabilité régionale, alors que l'Irak cherche à trouver un équilibre entre ses partenaires américains et son voisin iranien.

La stabilité est également mise à mal par des litiges persistants, comme celui concernant la "spoliation" du bâtiment de l'ambassade de France à Bagdad, où les descendants des propriétaires dénoncent une "occupation sans droit", une affaire qui remonte aux troubles passés du pays.

L'ensemble de ces facteurs dresse le portrait d'un État luttant pour consolider ses institutions, guérir les blessures de la guerre et affirmer sa souveraineté dans un environnement régional complexe.