Cette double pression, externe et interne, met en lumière la fragilité du régime de Téhéran.
Sur la scène internationale, l'Iran a fermement condamné l'assassinat du chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai, lors d'une frappe israélienne à Beyrouth. En tant que principal soutien du mouvement chiite libanais, Téhéran a dénoncé cette action comme une violation de la souveraineté libanaise et une provocation visant à déstabiliser la région. Cette condamnation réaffirme le rôle central de l'Iran dans l'axe de la "résistance" contre Israël et son engagement à soutenir ses alliés par procuration.
Cependant, cette posture géopolitique offensive contraste avec les défis existentiels auxquels le pays est confronté sur son propre territoire.
L'Iran traverse sa sixième année de sécheresse consécutive, une crise hydrique si grave que le président Massoud Pezeshkian a évoqué la possibilité d'une évacuation de la capitale, Téhéran, qui compte 14 millions d'habitants.
Avec des barrages remplis à seulement 11% et des précipitations quasi inexistantes, le gouvernement est contraint de rationner l'eau. Cette catastrophe écologique, exacerbée par une mauvaise gestion des ressources et une agriculture gourmande en eau, met le régime sous une pression populaire intense et révèle ses vulnérabilités structurelles. Tiraillé entre ses ambitions géopolitiques et l'urgence de gérer une crise environnementale potentiellement dévastatrice, le pouvoir iranien navigue dans une période d'incertitude critique.












