Avec la reprise des hostilités, les habitants de Gaza sont de nouveau confrontés à la peur constante des frappes aériennes. "Le bruit des bombardements et des explosions [...] était terrifiant", confie une résidente. Cette angoisse s'ajoute à des conditions de vie désastreuses.

Pour les nombreux déplacés, comme Mohammed Hamdouna à Khan Younès, "rien n'a changé, concrètement" depuis le début de la trêve. Il déplore vivre "toujours sous la tente malgré le froid et la pluie qui a inondé (les tentes) il y a deux jours".

L'ONU confirme que la situation humanitaire reste catastrophique.

Les infrastructures sont en ruines, et l'accès à la nourriture, à l'eau et aux produits de première nécessité est extrêmement limité.

Les bombardements continus, même pendant une trêve théorique, rendent toute perspective de retour à la normale impossible.

Un chroniqueur palestinien, Ibrahim Badra, dénonce l'hypocrisie d'un cessez-le-feu qui n'est qu'un "délai accordé dans le processus d’exécution", soulignant que des Palestiniens sont encore tués et des quartiers entiers bombardés.

Cette crise humanitaire profonde, marquée par la faim, le froid et la peur, transforme la survie quotidienne en une lutte incessante pour des centaines de milliers de civils gazaouis.