Israël et le Hamas s'accusent mutuellement de violer l'accord, plongeant de nouveau la population civile dans la peur et le désespoir. La journée du mercredi 19 novembre a été l'une des plus meurtrières depuis l'instauration du cessez-le-feu le 10 octobre, avec un bilan s'élevant à 31 morts selon les autorités locales. L'armée israélienne a déclaré avoir mené des frappes sur des "cibles terroristes du Hamas dans toute la bande de Gaza" en riposte à des tirs visant ses soldats à Khan Younès, qualifiant ces tirs de "violation de l'accord de cessez-le-feu". Le Hamas a de son côté dénoncé une "escalade dangereuse" et une "piètre tentative pour justifier [...] des violations qui ne cessent jamais", appelant les États-Unis à faire pression sur Israël.

Les bombardements se sont poursuivis le lendemain, tuant quatre autres personnes, dont un bébé d'un an.

La population gazaouie, déjà éprouvée par plus de deux ans de guerre et une situation humanitaire catastrophique, exprime son angoisse face à la reprise des violences. "Ma petite fille n'a cessé de me demander toute la nuit : la guerre va-t-elle revenir ?

", a témoigné une habitante.

Un chroniqueur qualifie ce cessez-le-feu de "sursis absurde" où des Palestiniens continuent d'être tués. Par ailleurs, le Jihad islamique a affirmé avoir retrouvé le corps de l'un des trois derniers otages israéliens.