En réponse, les nouvelles autorités ont ouvert à Alep les premiers procès publics pour juger les responsables des massacres de mars 2025. Des milliers de manifestants alaouites sont descendus dans les rues des villes côtières pour dénoncer une vague de violences, notamment à Homs, où des membres de leur communauté ont été visés après avoir été accusés du meurtre de Bédouins sunnites. L'écrivaine Samar Yazbek et le spécialiste Fabrice Balanche décrivent une situation de "gigantesque punition collective" contre les Alaouites, communauté dont est issu l'ancien président déchu.

Dans ce contexte de justice transitionnelle, un premier procès qualifié d'historique s'est ouvert à Alep.

Il vise à juger des membres des forces de sécurité des nouvelles autorités ainsi que des partisans de l'ancien régime pour les tueries de mars 2025, qui ont fait 1 426 victimes, majoritairement des civils alaouites.

Ce procès, publiquement accessible, est présenté comme une rupture avec l'ère Assad et une tentative de "calmer le peuple syrien".

Cependant, le pays reste profondément fracturé, cherchant à se reconstruire sur les "charniers encore pleins" du régime précédent, comme le souligne un article. La reconstruction, notamment dans des villes dévastées comme Alep, reste fragile et incertaine, illustrant le dilemme d'un pays cherchant à suturer ses plaies tout en faisant face à un passé brutal et à des tensions communautaires ravivées.