Dans la nuit du 24 au 25 novembre, des drones et des avions auraient frappé trois provinces afghanes, dont Khost, Kunar et Paktika. Le porte-parole du gouvernement taliban, Zabihullah Mujahid, a affirmé que les bombardements avaient touché la maison d'un civil, tuant "neuf enfants (cinq garçons et quatre filles) et une femme". Face à ces accusations, le Pakistan a officiellement démenti toute responsabilité, qualifiant les allégations de "sans fondement" et assurant que son armée "n'attaquait pas les civils".
Kaboul a promis une riposte "appropriée" et "en temps voulu", rompant une trêve fragile qui était toujours officiellement en vigueur.
Ces frappes interviennent dans un climat de détérioration des relations bilatérales.
Le Pakistan se plaint d'une résurgence d'attaques sur son sol, qu'il attribue à des groupes terroristes abrités en Afghanistan, comme les talibans pakistanais (TTP).
La veille des frappes, un attentat-suicide a visé le QG des forces de sécurité pakistanaises à Peshawar, tuant trois paramilitaires. La télévision d'État pakistanaise a rapporté que les assaillants seraient des "ressortissants afghans".
Islamabad accuse régulièrement Kaboul de ne pas agir contre ces groupes, une accusation que les talibans rejettent, considérant ces attaques comme un problème interne au Pakistan.












