L'avertissement présidentiel est alarmant : "Si les pluies ne reprennent pas d'ici le début du mois d'Azar [22 novembre], nous devrons rationner l'eau.

Et si la situation persiste, il faudra peut-être évacuer Téhéran".

Les chiffres illustrent la gravité de la situation : les précipitations annuelles sont tombées à moins d'un millimètre, contre une moyenne de 220 mm, et les principaux barrages du pays ne sont remplis qu'à 11 % de leur capacité. Les autorités ont déjà mis en place des coupures d'eau nocturnes dans l'ouest de la capitale et appellent à une réduction de 20 % de la consommation pour tenir deux mois.

Cette crise est attribuée non seulement au dérèglement climatique, qui provoque des pluies rares mais diluviennes ne parvenant pas à recharger les nappes phréatiques, mais aussi à des facteurs humains, notamment le développement d'une agriculture qui absorbe 90 % des ressources en eau du pays.

L'Iran n'est pas un cas isolé ; le phénomène touche tout le Moyen-Orient.

Cette situation rappelle la décision de l'Indonésie de déplacer sa capitale, Jakarta, pour des raisons similaires, soulignant un défi planétaire où les désastres écologiques forcent à des mesures extrêmes.