Les commandants américains s'inquiètent des tentatives de l'EI pour libérer ses combattants des prisons syriennes, tandis que l'Irak fait face au défi complexe de la réintégration des familles de djihadistes.

En Syrie, la situation sécuritaire reste précaire.

Les commandants militaires américains avertissent que le mouvement islamiste tente activement de libérer ses milliers de membres détenus dans des prisons surpeuplées et de radicaliser leurs familles qui se trouvent dans des camps de détention. Cette menace persistante a conduit les nouvelles autorités de Damas à intégrer la coalition internationale contre l'EI, bénéficiant d'un soutien discret des États-Unis. Les militaires américains ont reconnu avoir mené "plus de 22 opérations" contre l'organisation djihadiste sur le sol syrien, indiquant une coopération de facto pour contrer la résurgence du groupe.

En Irak voisin, le défi est d'une autre nature.

Le pays est confronté à la difficile réintégration des familles des anciens combattants de l'EI, comme celles revenues du camp syrien d'Al-Hol.

Ces familles sont souvent stigmatisées et rejetées par leurs communautés d'origine, ce qui complique les efforts de réconciliation et de stabilisation à long terme. La persistance de l'idéologie de l'EI et la précarité des conditions de vie dans les camps et les prisons créent un terreau fertile pour le recrutement et la réorganisation du groupe terroriste, posant un risque durable pour la sécurité régionale.