Damas dénonce un "crime de guerre" tandis qu'Israël affirme avoir ciblé un groupe islamiste préparant des attaques.

L'opération s'est déroulée dans la nuit du 28 novembre 2025 dans le village de Beit Jinn, au sud-ouest de Damas.

Selon les autorités syriennes, le bilan s'élève à 13 morts, incluant des femmes et des enfants. L'armée israélienne a justifié son action en déclarant avoir lancé "une opération visant à arrêter des suspects appartenant à l'organisation Jamaa Islamiya" qui "préparaient des attaques contre des civils israéliens".

Ce groupe libanais est présenté comme un allié du Hamas.

Des témoins locaux rapportent avoir été réveillés par des tirs vers trois heures du matin.

L'un d'eux, Iyad Taher, a déclaré à l'AFP : "On a vu l'armée israélienne dans le village, les soldats et les chars (...) puis ils se sont retirés, l'aviation est venue, et les obus ont commencé à tomber".

Le ministère syrien des Affaires étrangères a qualifié l'incursion de "crime de guerre" et a accusé Israël de vouloir "embraser" la région. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a qualifié cette opération de "l'incursion la plus meurtrière depuis qu'Israël a commencé à mener des opérations hors de la zone tampon dans le sud de la Syrie". Cet événement s'inscrit dans un contexte de tensions persistantes, Israël ayant mené des centaines de frappes en Syrie depuis la chute du régime d'Assad et déployé des troupes dans la zone démilitarisée du Golan.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a récemment souligné "l'importance immense" de cette présence militaire, une position dénoncée par Damas et l'ONU.