Cette escalade ravive les craintes d'une "explosion à grande échelle" à la frontière israélo-libanaise.

Le 27 novembre 2025, date anniversaire de l'accord de cessez-le-feu de 2024, l'armée israélienne a frappé plusieurs cibles dans le sud du Liban, mais a surtout mené une attaque ciblée dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, qui a coûté la vie à Haitham Ali Tabatabai. Le mouvement islamiste a confirmé la mort de celui qui était présenté par Israël comme "le plus important commandant du Hezbollah".

L'Iran a fermement condamné cet assassinat.

Israël justifie ses actions en affirmant agir "conformément aux termes du cessez-le-feu en contrant les tentatives du Hezbollah de se reconstruire et de se réarmer". Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a prévenu qu'il n'y aurait "pas de calme" au Liban sans sécurité pour son pays.

Du côté libanais, le Premier ministre Nawaf Salam a dénoncé une "guerre d'usure unilatérale qui s'intensifie".

L'accord de 2024, qui prévoyait le démantèlement de la présence militaire du Hezbollah au sud du fleuve Litani, est considéré comme un échec par de nombreux observateurs. La coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, a prévenu que "tant que le statu quo actuel persistera, le spectre de futures hostilités continuera de planer". Cette frappe au cœur de Beyrouth, la première depuis juin, est perçue comme un avertissement direct et une démonstration de la capacité d'Israël à frapper des cibles de haute valeur malgré la trêve.