Cette décision expose les tensions croissantes entre l'institution militaire et le pouvoir politique, qui refuse pour l'heure une commission d'enquête nationale.

Plus de deux ans après l'attaque, l'armée a pris des mesures disciplinaires sévères.

Les trois généraux écartés sont Aharon Haliva, ancien chef des renseignements militaires, Oded Basyuk, ancien chef des opérations, et Yaron Finkelman, qui commandait la région sud.

Le général Haliva avait déjà démissionné en 2024 en assumant sa responsabilité.

Ces mesures font suite à un rapport d'experts mandaté par le chef d'état-major, Eyal Zamir, qui a conclu à une "défaillance systémique et organisationnelle de longue date" et à un "échec du renseignement".

L'armée est ainsi la "seule institution" à avoir enquêté sur ses propres manquements et à en assumer la responsabilité.

Cette démarche contraste fortement avec la position du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Accusé de fuir ses responsabilités, il a rejeté l'idée d'une commission d'enquête d'État, la qualifiant d'"outil politique" à la solde de ses adversaires. Cette posture alimente la colère d'une partie de l'opinion publique, qui réclame des comptes au plus haut niveau politique. La tension est montée d'un cran lorsque le ministre de la Défense, Israël Katz, a ordonné un réexamen des enquêtes internes de l'armée, une décision jugée "déroutante" par le chef d'état-major, qui a répliqué que toute enquête complémentaire devrait être menée par une "commission externe, objective et indépendante" examinant aussi les responsabilités politiques.