Dans la nuit du 24 au 25 novembre 2025, des frappes aériennes ont touché trois provinces afghanes frontalières du Pakistan : Khost, Kunar et Paktika. Selon le gouvernement taliban, ces raids, menés par des drones et des avions, ont tué dix civils, dont neuf enfants et une femme, dans la destruction d'une maison.

Le porte-parole taliban, Zabihullah Mujahid, a déclaré que Kaboul "répondra de manière appropriée".

Ces frappes surviennent au lendemain d'un attentat-suicide contre le quartier général des forces de sécurité pakistanaises à Peshawar.

Bien que non revendiquée, l'attaque a été attribuée par la télévision d'État pakistanaise à des "ressortissants afghans".

Le Pakistan a officiellement démenti avoir mené les frappes, qualifiant les accusations de "sans fondement". Cependant, Islamabad accuse de longue date les talibans afghans d'"abriter" des groupes armés, notamment le Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP), qui mène des attaques sur son sol.

Les relations entre les deux pays, déjà tendues par l'expulsion massive d'Afghans du Pakistan, se sont considérablement détériorées, rompant une trêve fragile établie après de violents affrontements en octobre.

Kaboul, de son côté, rejette les accusations et considère que l'insécurité au Pakistan est un problème interne.