Selon l'armée israélienne, elle visait à « arrêter des suspects appartenant à l'organisation Jamaa Islamiya », un groupe libanais allié du Hamas qui « préparaient des attaques contre des civils israéliens ».

L'armée a fait état d'un échange de tirs au cours duquel six de ses soldats ont été blessés. Les autorités syriennes, via l'agence officielle Sana et le directeur de la Santé de la province, ont rapporté un bilan de 13 morts, tandis que la télévision d'État parlait initialement de « dix morts, dont des femmes et des enfants ». Le ministère syrien des Affaires étrangères a qualifié l'incursion de « crime de guerre » et accusé Israël de vouloir « embraser » la région. Des témoignages de blessés à Damas décrivent une attaque nocturne avec des tirs, des chars, puis des bombardements par l'aviation et des drones qui ont touché des maisons et une mosquée. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), il s'agit de « l'incursion la plus meurtrière depuis qu'Israël a commencé à mener des opérations hors de la zone tampon dans le sud de la Syrie ». Ces affrontements menacent la négociation d'un accord de sécurité entre Damas et Tel-Aviv, soutenu par Paris et Washington.