Plus de deux ans après l'attaque du Hamas, la question de la responsabilité des échecs sécuritaires du 7 octobre 2023 crée de vives tensions entre le pouvoir politique, mené par Benjamin Netanyahu, et le commandement militaire israélien. L'armée a procédé au limogeage de plusieurs hauts gradés tandis que le Premier ministre est accusé de se dédouaner. L'armée israélienne a annoncé le limogeage de trois généraux qui occupaient des postes clés lors de l'attaque : le général de division Aharon Haliva, alors chef des renseignements militaires, le général de division Oded Basyuk, chef des opérations, et le général de division Yaron Finkelman, commandant de la région sud.
Ces mesures font suite à un rapport interne concluant à une « défaillance systémique et organisationnelle de longue date ».
En parallèle, plusieurs autres officiers ont été sanctionnés.
Cette prise de responsabilité au sein de l'armée contraste fortement avec la position de Benjamin Netanyahu. Le Premier ministre, qui fait face à des manifestations hebdomadaires réclamant sa démission, a repoussé l'idée de créer une commission nationale d'enquête, la qualifiant d'« outil politique » aux mains de ses adversaires.
Cette posture alimente les accusations selon lesquelles il chercherait à fuir ses responsabilités.
Les tensions ont été exacerbées par des frictions entre le ministre de la Défense, Israël Katz, perçu comme un loyaliste de Netanyahu, et le chef d'état-major, le général Eyal Zamir, ce dernier ayant souligné que l'armée était « la seule institution [...] à avoir enquêté de manière approfondie sur ses propres défaillances ».
En résuméLa gestion des conséquences de l'attaque du 7 octobre révèle une fracture profonde en Israël : l'armée assume ses défaillances en limogeant des généraux, tandis que le Premier ministre Benjamin Netanyahu résiste à toute enquête nationale, alimentant une crise de confiance politique et des tensions avec le commandement militaire.