Ce déplacement, son premier à l'étranger, est placé sous haute surveillance.

Le souverain pontife a pour objectif d'encourager les Libanais à espérer dans un contexte morose, où de nombreux chrétiens ont quitté le pays.

Sa visite est perçue comme une « mission sensible », notamment en raison du contexte sécuritaire tendu, une semaine seulement après une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth.

La sécurité du pape est assurée conjointement par les forces libanaises et celles du Vatican. Un des moments forts de ce voyage sera la visite du principal et unique hôpital psychiatrique du pays, tenu par les sœurs franciscaines de la Croix. Ce choix symbolique vise à mettre en lumière les graves difficultés de l'établissement, qui accueille des patients de toutes confessions, et à travers lui, la crise profonde que traverse le Liban. Sœur Rose Hanna, directrice de l'hôpital, explique que les bombardements de l'année précédente ont aggravé l'état des patients et compliqué l'approvisionnement en médicaments. Pour elle, la venue du pape est une opportunité de « consolider notre foi afin de surmonter les difficultés du quotidien » et d'alerter sur les besoins de l'institution. Ce voyage est donc à la fois un acte de solidarité spirituelle et un appel à l'aide pour un pays à bout de souffle.