La situation est particulièrement alarmante alors que le pays est en pleine saison humide.
Il n'a pas plu depuis plus de 200 jours à Téhéran, et les principaux réservoirs qui alimentent la ville ne sont remplis qu'à environ 11 % de leur capacité. Certains lacs de barrage, comme celui de Latyan, sont à moins de 10 % de leur capacité, laissant apparaître des sols craquelés là où se trouvaient de vastes étendues d'eau. Cette crise est le résultat de "décennies de mauvaise gestion", selon des experts, qui pointent du doigt une agriculture irriguée inefficace consommant plus de 90 % de l'eau du pays, le pompage illimité des nappes phréatiques et la multiplication des barrages.
Le réchauffement climatique vient aggraver une situation déjà précaire.
Face à cette pénurie, les autorités ont mis en place des rationnements d'eau, et la population exprime son anxiété. Des prières collectives pour la pluie ont même été organisées. La suggestion du président d'évacuer Téhéran, bien que radicale, illustre la gravité d'une crise qui touche aussi bien les citadins que les agriculteurs et pourrait avoir des conséquences déstabilisatrices pour ce pays clé du Moyen-Orient.












