Cette démarche exceptionnelle, effectuée avant même une condamnation, est dénoncée par ses détracteurs comme une tentative de contourner l'État de droit.

Benyamin Nétanyahou, âgé de 76 ans, fait face à la justice depuis 2020 dans trois affaires distinctes, connues sous les noms d'"affaire 1000", "affaire 2000" et "affaire 4000".

Il a toujours nié toute malversation, se disant victime d'une "chasse aux sorcières".

Pour justifier sa demande de grâce, il a invoqué dans un message vidéo la situation "sécuritaire et politique" actuelle, affirmant qu'il lui était impossible de comparaître au tribunal plusieurs fois par semaine tout en gérant la guerre.

Cette requête est juridiquement inhabituelle, une grâce n'étant normalement accordée qu'après une condamnation.

L'opposition y voit une manœuvre pour s'assurer un avenir politique, alors que des élections sont prévues l'année prochaine et qu'il a annoncé son intention de se représenter.

Cette affaire s'inscrit dans un contexte de profondes divisions politiques en Israël, exacerbées par la tentative de réforme judiciaire controversée de son gouvernement en 2023. Ses opposants estiment que cette demande de grâce est une nouvelle attaque contre les institutions et l'indépendance du système judiciaire, en pleine période de conflit.