Les familles poursuivent leur quête de vérité, mais les recherches piétinent, et le dossier semble relégué au second plan par les nouvelles autorités. Cette amnésie forcée contraste avec le retour progressif de plus d'un million d'exilés, comme Kinan, revenu de France après treize ans, qui symbolise le pari fou de la reconstruction personnelle et nationale.

Cependant, le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) note que les retours sont complexes, marqués par des défis matériels, sécuritaires et économiques. Sur le plan sociétal, les femmes syriennes, qui avaient acquis des libertés, expriment leurs inquiétudes et leur détermination à ne pas voir leur position régresser sous le nouveau pouvoir.

Elles s'organisent pour défendre leurs droits, illustrant la tension entre les aspirations à la liberté et la nouvelle réalité politique. La scène internationale évolue également : une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU s'est rendue en Syrie pour la première fois, un geste symbolique fort.

Parallèlement, le Canada a levé ses sanctions, suggérant un possible réengagement diplomatique.

Néanmoins, le pays reste profondément marqué, comme en témoigne la ville d'Alep, hantée par les divisions et la peur héritées de la dictature, ou encore les fonds marins ravagés par le conflit, privant les pêcheurs de leurs moyens de subsistance.