En pleine saison humide, les précipitations attendues ne se sont pas matérialisées, laissant les réserves d'eau du pays à des niveaux dangereusement bas. Les principaux réservoirs qui alimentent Téhéran ne sont remplis qu'à environ 11% de leur capacité.

Certains, comme le lac du barrage de Latyan, sont à 9%, tandis que celui du barrage d'Amir Kabir n'est qu'à 8%. La situation est encore plus critique à Mashhad, la deuxième ville du pays, où les lacs de barrage ne contiennent que 3% de leur capacité totale. Les habitants de la capitale subissent déjà les conséquences avec des coupures d'eau à répétition et une eau parfois non potable.

Des experts comme Kaveh Madani, scientifique environnemental, attribuent cette catastrophe à des "décennies de mauvaise gestion".

Le gouvernement a encouragé une agriculture irriguée "inefficace et non durable", qui consomme plus de 90% de l'eau du pays, et a permis un pompage illimité des eaux souterraines. Ce modèle, combiné à une urbanisation rapide et aux effets du réchauffement climatique, a conduit à l'épuisement des ressources.

Face à l'impuissance des autorités, qui semblent n'avoir comme seule solution que le rationnement, une partie de la population s'en remet à la religion, organisant de grandes prières pour faire venir la pluie.