Cette offre conditionnelle constitue une réponse directe aux exigences israéliennes et internationales de désarmement du Hamas, qui sont au cœur de la deuxième phase de l'accord de cessez-le-feu. En liant le sort de son arsenal à la fin de l'occupation, le Hamas place la question de la souveraineté palestinienne au centre des négociations. "Nos armes sont liées à l’existence de l’occupation et de l’agression", a déclaré Khalil al-Hayya, précisant que si l'occupation prend fin, "ces armes seront placées sous l’autorité de l’État". Le bureau du négociateur a clarifié que par "État", il entendait un État de Palestine souverain et indépendant. Cette position est complétée par un refus catégorique du déploiement d'une force internationale qui aurait pour mission de désarmer le mouvement. Le Hamas propose une alternative : il accepterait le déploiement de forces de l'ONU, mais uniquement en tant que "forces de séparation" chargées de surveiller les frontières et de garantir le respect du cessez-le-feu. Cette proposition, bien que significative, se heurte aux objectifs déclarés d'Israël de démanteler complètement les capacités militaires du Hamas, créant un obstacle majeur à la progression des pourparlers de paix.
Le Hamas se dit prêt à déposer les armes sous conditions
Dans une déclaration majeure, la direction du Hamas a ouvert la porte à un éventuel désarmement, mais en posant des conditions strictes qui redéfinissent les termes du débat sur l'avenir de Gaza. Khalil al-Hayya, chef du Hamas pour Gaza et principal négociateur du mouvement, a affirmé que le groupe serait prêt à remettre ses armes à une autorité palestinienne gouvernant le territoire, mais uniquement "si l'occupation israélienne cesse".



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Khan Younès - «Où pouvons-nous aller?» Quand ses enfants l’interrogent, Oum Ahmed ne sait que répondre, dans son village en ruine du sud de la bande de Gaza, où des bombardements de l’armée israélienne viennent mettre à mal le cessez-le-feu précaire. Dans la région de Khan Younès, frappes aériennes et tirs d’artillerie se poursuivent sur des secteurs à l’est de la ville, qui se trouvent du côté israélien de la «Ligne jaune». Cette ligne trace la démarcation à l’intérieur de la bande de Gaza entre la partie encore occupée par les troupes israéliennes, qui représente plus de la moitié du territoire, et celle dont elles se sont retirées comme prévu par l’accord de trêve avec le Hamas, en vigueur depuis le 10 octobre. Ici, sur ces zones tenues par l’armée israélienne, des dizaines de milliers de Gazaouis vivent sous des tentes ou dans des maisons endommagées par deux années d’une guerre meurtrière et dévastatrice. Et des habitants interrogés par l’AFP craignent d'être contraints de quitter leur village, pour se rendre à l’ouest de cette nouvelle frontière. «On ne dort pas de la nuit à cause de la peur, les bombardements sont incessants», lâche Oum Ahmed, 40 ans. «Mes enfants tremblent à chaque explosion et me demandent: où pouvons-nous aller? Et je n’ai pas de réponse», poursuit cette mère de cinq enfants. Sa maison est «totalement détruite», mais la famille est restée dans une tente plantée aux abords du domicile. C’est «plus facile que d’affronter l’inconnu», souffle-t-elle. «Nouvelle frontière» Elle n’envisage pas de franchir la «ligne jaune» pour aller dans la région d’al-Mawassi, à l’ouest de Khan Younès, où les tentes s’alignent à perte de vue, dans des camps de fortune accueillant des Palestiniens ayant fui les combats. «Il n’y a plus de place pour personne, ni suffisamment de nourriture ou d’eau», estime Oum Ahmed, au moment où Gaza est en proie à une grave crise humanitaire. Déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque du Hamas en territoire israélien ayant entraîné la mort de plus de 1.200 personnes, selon un bilan établi par l’AFP à partir de chiffres officiels, la guerre à Gaza a fait plus de 70.000 morts, d’après les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l’ONU. Et déplacé l'écrasante majorité des 2,2 millions d’habitants. Avec la trêve, une «ligne jaune» traversant Gaza du nord au sud a fait son apparition sur les cartes des négociations, et l’armée israélienne s’est repliée à l’est. «La ligne jaune constitue une nouvelle frontière — une ligne de défense avancée pour les localités (israéliennes) et une ligne d’attaque», assurait début décembre le chef d'état-major de l’armée israélienne, Eyal Zamir, s’exprimant à Gaza face à des réservistes. Interrogée par l’AFP sur les craintes palestiniennes, l’armée israélienne n’a pas donné suite. Régulièrement, elle annonce avoir ouvert le feu sur des combattants présumés qui auraient tenté de franchir cette ligne. «Nous ne partirons pas» Pour le maire de Khan Younès, Alaa al-Batta, qui dénonce des bombardements israéliens «en violation avec l’accord de cessez-le-feu», la stratégie est claire. «Ces frappes ont pour objectif de chasser les habitants, leur faire peur et les contraindre à se déplacer vers l’ouest», accuse-t-il. Mahmoud Baraké, 45 ans, rapporte des tirs d’artillerie «incessants» et des démolitions continues de maisons. «Les explosions résonnent tout près», lâche-t-il. Pour lui aussi, «le but de l’occupation (israélienne, NDLR) est clair: nous faire partir, pour vider la région». A 70 ans, Abdel Hamid al-Fara a vécu les conflits successifs ayant opposé Israël et le Hamas. Lui aussi, avec cinq de ses enfants et leurs familles, est resté près de sa maison endommagée, au nord de Khan Younès, plutôt que d’aller à al-Mawassi «qui n’a plus la capacité d’accueillir» de nouveaux arrivants. «Nous ne partirons pas (...), ici c’est notre terre», martèle le grand-père septuagénaire. «Nous déplacer, ce ne sera pas une solution, mais une tragédie de plus.» © Agence France-Presse

Environ 20 000 enfants ukrainiens sont considérés comme ayant été kidnappés par la Russie, à des fins de « rééducation » et de russification. Si le phénomène est au cœur des efforts ukrainiens pour obtenir justice sur la scène internationale, les questions qu’il soulève sont complexes.

Les enquêteurs russes soupçonnent les services secrets ukrainiens derrière l’attentat à la voiture piégée qui a tué le lieutenant-général Sarvarov. En 2024, Vladimir Poutine avait qualifié le meurtre d’un autre haut gradé de « grave échec » de ses forces de l’ordre.

Vingt-huit personnes, dont des femmes et des enfants, ont été enlevées dimanche soir par des hommes armés dans alors qu’ils se rendaient à une fête musulmane dans le centre du Nigeria, selon un rapport de sécurité publié lundi. « Dans la soirée du 21 décembre, des hommes armés ont enlevé 28 personnes, dont des femmes et des enfants, alors qu’elles se rendaient à un rassemblement pour Maouloud », près du village de Zak, dans l’Etat du Plateau, indique un rapport de sécurité préparé pour les Nations unies.Le groupe se rendait à cet événement marquant la naissance du prophète Mahomet lorsque leur véhicule a été « intercepté », précise le rapport, ajoutant que la police avait ouvert une enquête. Cet enlèvement s’est produit le jour de la libération de 130 élèves, derniers d’un groupe de 250 enfants enlevés il y a un mois dans une école catholique au nord du pays.Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique avec environ 230 millions d’habitants, fait l’objet d’une recrudescence d’attaques depuis novembre. Le président américain Donald Trump a évoqué une persécution ciblée des chrétiens du Nigeria par des « terroristes islamistes », ce que réfute Abuja.Multiples problèmes de sécurité au NigeriaLe gouvernement nigérian et des analystes indépendants refusent de parler de persécution religieuse, un argument longtemps utilisé par la droite chrétienne aux États-Unis, en Europe et par des séparatistes nigérians qui conservent une influence à Washington.Le Nigeria est confronté à de multiples problèmes de sécurité, des djihadistes dans le nord-est aux gangs criminels de droit commun dans le nord-ouest. L’ONU a mis en garde contre une « recrudescence des enlèvements de masse », impliquant régulièrement des centaines d’écoliers. D’autres personnes ont été ciblées dans des lieux de culte lors d’enlèvements distincts.L’un des premiers enlèvements de masse à avoir attiré l’attention internationale remonte à 2014, lorsque près de 300 filles avaient été arrachées à leur internat dans la ville de Chibok, au nord-est, par les djihadistes de Boko Haram. Depuis, le phénomène des enlèvements contre rançon s’est « consolidé en une industrie structurée et à but lucratif » qui a récolté environ 1,66 million de dollars entre juillet 2024 et juin 2025, selon un récent rapport de SBM Intelligence, un cabinet de conseil basé à Lagos.





